"Il y a 8 mois, j'étais cette infirmière de 34 ans qui s'effondrait de fatigue après chaque garde. Douleurs dorsales chroniques, 15kg en trop, cette culpabilité atroce de conseiller aux patients de prendre soin d'eux alors que je me détruisait...

Le déclic ? Quand ma fille de 7 ans m'a demandé pourquoi 'maman était toujours fatiguée'. J'ai fondu en larmes.

Le premier mois avec mon coordinateur a été le plus dur. Réveil fatiguée, sorties dans le noir, corps qui protestait. Mais Hugues (mon coordinateur) avait cette phrase : 'Sarah, ton second souffle approche, ne lâche rien maintenant. On va réadapter les prochaines séances pour que tu te sentes mieux.'

Il était toujours là pour réajuster les séances en fonction de mes imprévus et ça m’a tellement aidé. J’avais plus aucune charge mentale, ENFIN.

Le moment où tout a basculé ? Mois 2, sortie longue de 1h15. Kilomètre 10, j'ai senti quelque chose... comme si quelqu'un avait appuyé sur un interrupteur. Plus de douleur. Plus d'essoufflement. Juste cette fluidité incroyable. J'ai pleuré en courant.

Deux mois plus tard, ligne d'arrivée de mon premier semi-marathon : 1h58. Ma plus grande fierté ? Voir les yeux de ma fille sur la ligne d’arrivée.

Mais le plus fou ? Ce n'était pas que de la course. J'ai plus d’énergie au quotidien, je tiens mieux les gardes. Pas que physiquement, mais aussi mentalement. Mon couple s'est renforcé. Mes collègues me demandent mon 'secret'. Cette femme épuisée a disparu.

Aujourd'hui, je prépare mon premier marathon. Pas parce que je dois, mais parce que je PEUX et j’ai ENVIE. Et ça, ça change tout."